Dans le cadre des Heritage days, le Musée Juif de Belgique vous invite à découvrir l’histoire de son bâtiment et son behind the scene avec ses archives et ses collections.
Au programme :
16.09 – visites à 10h30 et 11h30 sous réservation. Envoyer un email à edu@mjb-jmb.org (groupe max 10 personnes)
17.09 – visites à 14h30 et 15h30 sous réservation. Envoyer un email à edu@mjb-jmb.org (groupe max 10 personnes)
visites guidées gratuites
Réunion des élèves de la Deutsche Schuledans la salle de fêtes située au deuxième étage, Bruxelles, ca. 1909-1910. AGR, Fonds séquestre.
…and then there was EVE est un concert performatif, incarnée par Jeanna Criscitiello, qui découle d’une pratique artistique plus large et qui explore le féminisme et l’identité. Anti-héroïne à plusieurs voix, les voix intérieures et extérieures d’EVE sont non filtrées et contradictoires et deviennent des actes de résistance vers une simplification à outrance de l’expérience humaine.
…and then there was EVE présente une collection d’héroïnes sous de multiples perspectives, grâce à des participant.es invité.es à nommer une héroïne personnelle et à identifier un objet – livre, œuvre d’art, photographie, etc. De nouvelles narrations ont été créées en mélangeant des faits concrets, des confessions intimes et la poétique de la narration. La réinvention, la métamorphose et la transmission sont des thèmes récurrents qui jouent un rôle central dans la création d’un archétype féminin à voix multiples – EVE.
Dans le cadre de l’exposition « Four Sisters » au Musée juif de Belgique, Jeanna Criscitiello présentera une sélection de ses héroïnes, avec un accent particulier sur l’héroïne Jeanne Dielman de Chantal Akerman. Une étude détaillée des gestes de la main de Jeanne Dielman, qui couvre les trois heures de l’opus, a été condensée en un fragment de sept minutes joué sur scène et accompagné d’une composition musicale originale qui est aussi répétitive et physiquement épuisante que la boucle sans fin des tâches banales qui conduisent à l’effritement catastrophique de Jeanna Dielman. La fascination de Jeanna Criscitiello pour les faits et les fictions qui deviennent des réalités tissées est à la base de cette performance.
Programme :
15h30 : ouverture des portes
16h00 – 17h00 : Visite guidée « Four Sisters » avec Yann Chateigné Tytelman
17h00 – 17h30 : Performance EVE
17h30 – 18h00 : Talk avec Jeanna Criscitiello et Barbara Cuglietta
18h00 – 19h00 : Drink
Prix : 10 euros (+ accès gratuit à l’exposition « Four Sisters »)
Jeanna Criscitiello est une artiste américaine vivant à Bruxelles, en Belgique, qui travaille avec la voix, la musique et le son, tout en explorant des compositions basées sur des textes formulés à travers la performance.
Au Musée juif de Belgique, le 2 août, nous commémorons les victimes du Samudaripen, le génocide par les nazis des Roms/Manouches/Sintis/Voyageurs en Europe.
En collaboration avec l’association ESMA-Carrefour des cultures, le Musée Juif de Belgique organise un évènement de commémoration à l’occasion de la « Journée européenne de commémoration du génocide des Roms », le mercredi 2 août 2023 à 14h30. Au programme deux conférences : Génocide des Roms : des sources du racisme au génocide nazi par Olivier Bonny (Esma-Carrefour des cultures) et une présentation des recherches et collectes de témoignages et interviews dans les pays de l’Est – par Costel Nastasie de Dignité Rom. Après la commémoration, nous proposons un concert de musique balkanique rom par Eléonora Mustafovska (chant), Siméon Atanasov (composition, accordéon) et Muhi (clavier) (40 minutes ).
Programme :
Accueil à partir de 14h00
Conférences à 14h30
Suivies d‘une petite cérémonie commémorative
Concert de 15h45 à 16h30
Suivi du verre d’amitié
Gratuit, mais réservation obligatoire via edu@mjb-jmb.org avec mention Commémoration 2 août
Dans son project space, le Musée Juif de Belgique présente les peintures de Shoshana Walfish (°1988), artiste canadienne basée à Bruxelles. L’exposition porte sur les recherches menées par l’artiste autour de la représentation du corps féminin, en deux parties. Enracinées dans la tradition picturale classique, ses œuvres varient en échelle et en style, de la figuration sculpturale à l’abstraction figurative.
Shoshana Walfish questionne l’idée de la femme-objet et des objets en tant que corps féminins. Entre surréalisme et absurde, elle interroge le regard, l’objectification, ainsi que les récits produits par l’histoire et par l’histoire de l’art. Dans une seconde série, elle explore les allusions esthétiques luxuriantes associées aux organes corporels, tissant ainsi des liens entre la corporalité, le monde naturel, la science et la société.
The Sugar Pot (2021)Symbiogenesis (2022)Fig from Thistles (2023)Elder’s Circle (2021)
Le Musée Juif de Belgique vous propose de participer à une visite guidée de l’exposition « Four Sisters » en présence des deux curateurs de l’exposition Barbara Cuglietta et Yann Chateigné Tytelman.
Chantal Akerman, Marianne Berenhaut, Sarah Kaliski et Julia Pirotte sont artistes. L’une réalise des films, l’autre des sculptures. Une autre est peintre, la dernière est photographe. Ce sont quatre femmes juives. Issues de différentes générations, elles ont émigré ou sont nées de parents apatrides qui ont fui l’Europe de l’Est et les persécutions dans les années 1930. Toutes les quatre ont habité Bruxelles et ont en commun d’avoir vécu – directement, ou à travers leurs proches – l’Occupation, d’avoir vu et subi les déportations, d’avoir traversé le désastre.
Chantal, Marianne, Sarah et Julia sont sœurs. Sœurs d’autres parents. Elles ont survécu, ou simplement vécu, grâce à la résilience des leurs. À l’instar de Ruth Elias, Ada Lichtman, Paula Biren et Hanna Marton, LesQuatre sœurs revenues des camps de la mort dont le cinéaste Claude Lanzmann avait recueilli les témoignages à la fin des années 1970, elles ont en partage l’expérience de la Shoah. Elle sont dépositaires d’une mémoire, faite d’autant de récits que d’absences et de paroles lacunaires. Une faille, un silence, une hantise qu’elles ont reçu en héritage.
Artistes, elles ont fabriqué des œuvres, des langages, des manières de voir dans et autour de ce trou dans l’Histoire, dans leur histoire. Évoluant chacune dans un monde singulier, Chantal, Marianne, Sarah et Julia se sont parfois croisées, aperçues au détour d’une exposition d’une projection. Femmes, elles se sont construites avec une force et un engagement qui en font aujourd’hui des modèles de vie et de liberté. Juives, elles se sont interrogées sur le poids de l’appartenance et de la transmission, sur les puissances d’une culture éparse et diasporique.
Four Sisters est une exposition chorale, qui suit le regard de ces quatre figures, dont les existences, mises bout à bout, couvrent un siècle entier d’Histoire et où s’entremêlent des évènements, des lieux, des destructions, des émancipations, des transformations politiques et des expérimentations intimes. Mêlant œuvres et archives, images et textes, présentations monographiques et arrangements collectifs, Four Sisters entrecroise les fils de ces récits de vie, à la manière d’un tissage. Ce tissage s’étend jusque dans le présent, à travers la participation ponctuée d’artistes d’une plus jeune génération. A l’intérieur de Four Sisters, dans les détails et les plis, les souvenirs se mêlant à la fiction, il y a des gestes, des temps et des fragments dont les échos résonnent et composent de nouveaux motifs, à l’instant d’une mémoire qui ne peut se former que dans le partage.
Programme :
Ouverture des portes à partir de 10h30
Visite guidée en FR à 11h00 avec Barbara Cuglietta et Yann Chateigné Tytelman
Prix 12 euros
Gratuit pour les étudiants
Le Musée Juif de Belgique vous invite à découvrir un court-métrage réalisé par Sarah Lederman qui puise son inspiration dans le travail de la cinéaste Chantal Akerman, l’une des artistes présentées dans l’exposition « Four Sisters ».
Les Racines de l’eau (synopsis) : Deux femmes, l’une juive ashkénaze de Pologne et l’autre juive séfarade d’Algérie, se rencontrent à Bruxelles avec la même quête : découvrir ce que leur identité juive signifie pour elles. Leur plus grand désir est de se soumettre au rituel de l’eau appelé Mikveh. Mais elles ne sont pas les bienvenues dans un établissement de bains, n’étant ni mariées ni orthodoxes. Néanmoins, elles tentent de revendiquer leur héritage lors d’un voyage en voiture et de s’approprier leur judaïsme.
Prix : 10 euros (+ accès gratuit à l’exposition « Four Sisters »)
Gratuit pour les étudiants
Sarah Lederman (1994) est née et a grandi à Bruxelles, en Belgique. Elle a étudié le documentaire et la fiction à l’Institut royal du théâtre, du cinéma et du son (RITCS) à Bruxelles. Elle a terminé son master en cinéma à Sint-Lucas Bruxelles avec son court métrage « Les Racines de l’Eau ». Au UK Jewish Film Festival 2022, elle a remporté le prix du meilleur court métrage.
‘Licht’, un documentaire pour enfants pour KETNET et VRT, dont la première a eu lieu au DOK LEIPZIG, a récemment remporté le prix Ensor du meilleur court métrage 2023. Elle vient de terminer son court-métrage de fiction « Friday, 1st of July ». Ces deux projets ont été subventionnés par le VAF.
Elle se spécialise dans les histoires visuelles intimes par le biais d’une narration fine, honnête et pure, avec une attention particulière pour les détails. Elle a une grande sensibilité pour capturer des moments uniques. Le documentaire et le film de fiction la fascinent tous les deux.
« Effet miroir : je suis tout cela, morceau par morceau. Je sors par tous les pores. Je suis traversée, envahie, dépossédée. Et pourtant, dans cette peau fine, je grandis, je suis vivante. » (Marianne Berenhaut)
Dans Private Collection /Vie Privée, Ula Sickle, performeuse et chorégraphe, invite le public à parcourir l’exposition « Four Sisters » en explorant la matérialité des Poupées-Poubelles – des sculptures faites de collants en nylon transparents remplis de textiles et d’objets quotidiens – réalisées par l’artiste Marianne Berenhaut.
En 1969, une chute de plus de quatre mètres cloue Marianne Berenhaut au lit pendant plus d’un an. L’accident devient l’occasion de questionner et réinventer sa pratique artistique : ne pouvant plus s’engager dans des productions physiques de grande ampleur, c’est avec les Poupées-Poubelles qu’elle démarre une production qui entre en résonance avec les revendications d’une pensée féministe dont elle est proche.
Pour cette performance, Ula Sickle a invité Sabrina Seifried et Joëlle Laederach à développer une série de créations vestimentaires, en latex naturel, un matériau mutable connu pour ses propriétés cicatrisantes, protectrices et sensuelles.
La performeuse Katja Dreyer personnifie les Poupées-Poubelles qu’elle incarne en portant ces créations vestimentaires dans une chorégraphie développée par Ula Sickle.
Programme :
15h30 : ouverture des portes
16h00 : Début de la performance
16h30 – 17h30 : Talk avec Yann Chataigné, Marianne Berenhaut et Ula Sickle (EN)
17h30 : Performance
18h00 : Drink
Prix : 10 euros (+ accès gratuit à l’exposition « Four Sisters »)
Ula Sickle est une chorégraphe et interprète canadienne qui vit et travaille à Bruxelles. Issue de la danse contemporaine, elle travaille à travers les disciplines, s’inspirant fréquemment de la musique contemporaine et des arts visuels. En 2017-18, elle a été artiste en résidence à l’Ujazdowski Center for Contemporary Art à Varsovie et au WIELS Arts Center à Bruxelles. Elle est actuellement chercheuse en doctorat à la KU Leuven et à Luca School of Art. Ses performances ont été présentées à travers l’Europe dans des festivals et des lieux tels que le Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles), Wiener Festwochen (Vienne), Actoral (Marseille), MACBA (Barcelone) et le Musée Serralves (Porto), entre autres. Ula bénéficie du soutien du Conseil des Arts du Canada et des autorités flamandes.
Si la photographie de guerre est une profession dominée par les hommes, Julia Pirotte, comme de nombreuses femmes photographes, a elle aussi travaillé dans les zones de guerre. Cette photographe polonaise d’origine juive, a documenté la résistance à Marseille pendant la Seconde Guerre mondiale, les familles juives dans le camps d’internement de Bompard et le Pogrom de Kielce. Dans les territoires de conflit, les femmes ont souvent eu accès aux familles et aux enfants, dont elles ont pu réaliser des portraits particulièrement émouvants. Ces images ont joué un rôle décisif dans la formation de l’image de la guerre et de la résistance. En mettant en lumière les clichés et le parcours de Julia Pirotte, Bruna Lo Biundo, Caroline François et Maja Wolny, nous racontent la spécificité du regard féminin sur la guerre et nous montre que les femmes sont tout autant passeuses d’images que témoins de l’atroce. La conférence abordera également comment d’autres femmes rencontrées au cours du parcours de l’artiste ont contribué à son œuvre.
La conférence aura lieu en FR/EN
Les intervenantes sont : Maja Wolny, Bruna Lo Biundo, Caroline François
Programme :
Ouverture des portes 18h00
Début de la conférence 18h30
Drink à 19h30/20h
Avec le soutien de l’Institut Polonais de Bruxelles
Maja Wolny (* 1976 à Kielce) est une écrivaine polonaise, commissaire d’expositions internationales, docteur en sciences humaines.De 1998 à 2002, elle a été journaliste pour l’hebdomadaire polonais « Polityka ». Elle a vécu de nombreuses années en Belgique, où elle a dirigé le centre culturel d’Europe de l’Est Post Viadrina à Gand.En 2016, son roman « Black Leaves » a été publié en Pologne sur la vie de la photographe polonaise-belge-juive Julia Pirotte et le pogrom de Kielce. Le livre a été traduit en néerlandais et publié par le Bezige Bij avec une recommandation de Griet Op de Beeck. « Feuilles noires » a été inclus en 2017 dans la liste des meilleurs romans de l’année 2017 selon le journal De Standaard.Maja Wolny vit en Pologne depuis 2016, à Kazimierz Dolny, où elle est impliquée dans le passé juif de la ville.En 2016 et 2017, elle s’est rendue seule en Sibérie pour recueillir des éléments pour son dernier roman, « Powrót z Pólnocy » (« Le retour du Nord »).En 2018, le jury du prix Hercule Poirot lui décerne le prix Fred Braeckman pour son roman « De boekenmoordenaar« .
Docteure en littérature et histoire de la culture française, Bruna Lo Biundo est spécialiste des représentations féminines dans la culture française de l’entre-deux-guerres. Depuis 2007, elle travaille comme chargée de recherche et commissaire d’expositions historiques et documentaires à Paris. Elle a notamment travaillé pour le Mémorial de la Shoah, La contemporaine et Génériques. En 2018, elle a cofondé l’association Past/Not Past qui promeut la recherche dans le domaine du patrimoine culturel. En tant que responsable de projets culturels pour Génériques (2013-2018), centre de recherche et de valorisation du patrimoine de l’immigration, elle a travaillé sur les femmes immigrées et réfugiées en France au 20e siècle et a participé à diverses conférences internationales sur ce thème. C’est dans le cadre de ce travail qu’elle a découvert l’œuvre et le destin de Julia Pirotte et de sa sœur Mindla Diament.
Caroline François est historienne, responsable des expositions temporaires et itinérantes du Mémorial de la Shoah à Paris. Elle est également commissaire d’exposition et auteur de plusieurs articles sur la question des femmes dans la Shoah. En tant que conférencière, elle participe régulièrement au programme de formation du Mémorial de la Shoah sur les sujets suivants : la discrimination, les questions de genre et la violence sexuelle dans le contexte du processus génocidaire. En 2016, Elle a été commissaire pour le Mémorial de la Shoah d’une exposition temporaire sur les femmes, principalement juives, de la Résistance française. Parmi elles, Julia Pirotte et sa sœur Mindla Diament.
Le Musée Juif de Belgique sera, lors des Nocturnes, plus que jamais un espace de rencontre et de dialogue. En plus de son exposition permanente sur la religion et la culture juive, le musée accueille deux expositions temporaires. Four sisters mêle les œuvres de Chantal Akerman, Marianne Berenhaut, Sarah Kaliski et Julia Pirotte, toutes quatre femmes, artistes, juives, et dépositaires d’une mémoire. 236. Land(es)capes of the 20th Convoy propose, à travers les photographies de Jo Struyven et les tableaux de Luc Tuymans, un regard artistique sur un épisode exceptionnel de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Le 19 avril 1943, grâce à des actions de résistance, 236 déportés sont parvenus à sauter du train qui les menait vers Auschwitz.
WORKSHOPS Envie de découvrir le judaïsme ? Quels rites et pratiques font partie de la vie d’une famille juive ? Lors de cet atelier sur les cultures juives, il s’agit de créer des ponts, de montrer les points communs entre les cultures et leurs différences enrichissantes. L’atelier s’adresse à tous les publics, quelles que soient leurs origines et convictions.
→ 18:00 (NL) / 19:30 (FR) – Places limitées, Veuillez envoyer un e-mail à edu@mjb-jmb.org en indiquant votre nom, le nombre de personnes que vous souhaitez inscrire, la langue de l’activité et le nom de l’activité.
WORKSHOPS Les derniers survivants de la Shoah vous transmettent leur histoire personnelle, documentée par les archives du Musée. Une occasion unique et exceptionnelle de faire connaissance avec quelqu’un qui a survécu à la Shoah et qui vous expliquera pourquoi témoigner est toujours nécessaire aujourd’hui.
→ 17:30 (FR) / 19:30 (FR) – Places limitées, Veuillez envoyer un e-mail à edu@mjb-jmb.org en indiquant votre nom, le nombre de personnes que vous souhaitez inscrire, la langue de l’activité et le nom de l’activité.
Journée d’étude pour les 80 ans du XXe convoi La Fondation Auschwitz et le Musée juif de Belgique présentent :
Le mercredi 19 avril 2023
Au Musée juif de Belgique (Rue des Minimes 21, 1000 Bruxelles)
Programme
10h00 : Accueil – café 10h20 : Ouverture de la journée d’étude : Barbara Cuglietta (MJB) 10h30 : Problématisation du thème de la journée et présentation de l’ouvrage Paysages d’évasion du XXe convoi : Daniel Weyssow (ASBL Mémoire d’Auschwitz) et Jo Struyven (photographe) 10h50 : Séquence vidéo : Sur les traces du XXe convoi avec Simon Gronowski
Contextualisation historique 11h10 : Dr. Laurence Schram (Kazerne Dossin) : La préparation du XXe convoi à la caserne Dossin à Malines
La voix des témoins 11h40 : Vivian Yarom (Rescapée du XXe convoi) 11h00 : Philippe Maistriau (Fils de Robert Maistriau) 12h20 : Romain De Nys (Petit-fils de Simon Gronowski) 12h40 : Aurore Devos (Arrière-petite-fille de Chaja Schreiber Anisfeld)
13h00 : Pause – Déjeuner
La mémorialisation du XXe convoi 13h45 : Roland Schmid (Atelier Marcel Hastir) : Le rôle de l’atelier Marcel Hastir dans le soutien des acteurs de l’opération contre XXe convoi – le sort ultérieur des acteurs.
14h15 : Jo Peeters (Maison de la Résistance belgo-française) : Les commémorations de l’attaque du XXe convoi à Boortmeerbeek 14h45 : Questions et réponses 15h15 : Conclusions
Informations : www.auschwitz.be Inscription gratuite, mais obligatoire sur info@auschwitz.be Les interventions se feront en français et en néerlandais, une traduction simultanée est prévue
Le 19 mars 2023 à 17h, l’Union des Etudiants Juifs de Belgique, le MerKaz et le Musée Juif de Belgique auront le plaisir de recevoir la sociologue Illana Weizman à l’occasion de la publication de son dernier ouvrage “Des blancs comme les autres ?” traitant de l’angle mort que représente la lutte contre l’antisémitisme au sein les milieux antiracistes.
Un panel d’intervenants issus du monde associatif juif et du monde associatif antiraciste suivra la présentation d’IIlana Weizman afin d‘échanger avec elle à partir de son ouvrage. Nous publierons leurs noms sur l’évènement dans les prochains jours.
C’est un fait, dans les communautés juives actuelles domine le sentiment que la lutte contre l’antisémitisme est la grande oubliée des luttes antiracistes. La solitude à laquelle font trop souvent face les acteurs de la lutte contre l’antisémitisme ou, tout simplement, la fréquente absence de compréhension du phénomène antisémite dans les millieux antiracistes sont autant d’éléments qui renforcent ce sentiment.
Face à ce constat, les interventants et le public échangeront autour de plusieurs grandes questions : pourquoi l’antisémitisme est-il mis en marge des luttes antiracistes ? Comment réhabiliter la lutte contre l’antisémitisme et l’inscription de ce combat dans la lutte antiraciste ? Comment renouer la collaboration entre les associations militantes et les communautés juives ?
La conférence se tiendra en français.
Déroulé de l’événement :
Ouverture des portes
17h
Début de la conférence par une intervention d’Illana Weizman
17h30-18h
Panel de discussion
18h-19h15
Conclusion
19h15-19h30
Chantal Akerman, Marianne Berenhaut, Sarah Kaliski et Julia Pirotte sont artistes. L’une réalise des films, l’autre des sculptures. Une autre est peintre, la dernière est photographe. Ce sont quatre femmes juives. Issues de différentes générations, elles ont émigré ou sont nées de parents apatrides qui ont fui l’Europe de l’Est et les persécutions dans les années 1930. Toutes les quatre ont habité Bruxelles et ont en commun d’avoir vécu – directement, ou à travers leurs proches – l’Occupation, d’avoir vu et subi les déportations, d’avoir traversé le désastre.
Chantal, Marianne, Sarah et Julia sont sœurs. Sœurs d’autres parents. Elles ont survécu, ou simplement vécu, grâce à la résilience des leurs. À l’instar de Ruth Elias, Ada Lichtman, Paula Biren et Hanna Marton, LesQuatre sœurs revenues des camps de la mort dont le cinéaste Claude Lanzmann avait recueilli les témoignages à la fin des années 1970, elles ont en partage l’expérience de la Shoah. Elle sont dépositaires d’une mémoire, faite d’autant de récits que d’absences et de paroles lacunaires. Une faille, un silence, une hantise qu’elles ont reçu en héritage.
Artistes, elles ont fabriqué des œuvres, des langages, des manières de voir dans et autour de ce trou dans l’Histoire, dans leur histoire. Évoluant chacune dans un monde singulier, Chantal, Marianne, Sarah et Julia se sont parfois croisées, aperçues au détour d’une exposition d’une projection. Femmes, elles se sont construites avec une force et un engagement qui en font aujourd’hui des modèles de vie et de liberté. Juives, elles se sont interrogées sur le poids de l’appartenance et de la transmission, sur les puissances d’une culture éparse et diasporique.
Four Sisters est une exposition chorale, qui suit le regard de ces quatre figures, dont les existences, mises bout à bout, couvrent un siècle entier d’Histoire et où s’entremêlent des évènements, des lieux, des destructions, des émancipations, des transformations politiques et des expérimentations intimes. Mêlant œuvres et archives, images et textes, présentations monographiques et arrangements collectifs, Four Sisters entrecroise les fils de ces récits de vie, à la manière d’un tissage. Ce tissage s’étend jusque dans le présent, à travers la participation ponctuée d’artistes d’une plus jeune génération. A l’intérieur de Four Sisters, dans les détails et les plis, les souvenirs se mêlant à la fiction, il y a des gestes, des temps et des fragments dont les échos résonnent et composent de nouveaux motifs, à l’instant d’une mémoire qui ne peut se former que dans le partage.
Ce projet d’exposition est réalisé en partenariat avec Bozar, Musée de la Photographie de Charleroi, Fondation Chantal Akerman, Polish Institute Brussels, Galerie Loeve&Co, Jewish Historical Institute, Dvir Gallery, Marian Goodman Gallery.
Artiste peintre « métaphysique » dont la sensibilité du trait transcende les supports, Sarah Kaliski dé-multiplie le(-s) corps au travers d’une peinture aussi sensuelle que poétique et marquée par l’Histoire.
Née en 1941 à Bruxelles et morte en 2010 à Paris, Sarah Kaliski est la benjamine d’une fratrie de quatre enfants qui s’illustrent dans le domaine des arts. D’origine juive et polonaise, la famille Kaliski grandit en Belgique et subit les drames du XXème siècle, dont la perte de leur père déporté à Auschwitz. Dès lors, on observe dans le travail de Kaliski la récurrence thématique des supplices infligés par les nazis, la culture et l’identité belge, les violences envers les enfants ainsi que la liberté sexuelle des femmes.
Julia Pirotte
Artiste et combattante, le poignant travail photographique de Julia Pirotte est l’un des rares et précieux témoignages visuels de la Résistance.
Née en 1907 en Pologne, Julia Pirotte, doit fuir son pays en raison de ses idées politiques communistes. Elle se réfugie en Belgique où on lui offre son premier appareil photographique. Pirotte ne cessera de photographier son quotidien de résistante. En 1940, elle s’enfuit et rejoint la France libre afin de poursuivre ses activités de résistante et prend de nombreuses photographies documentant la vie quotidienne sous le régime de Vichy. Après la guerre, elle regagne la Pologne où elle assiste aux massacres de Kielce qu’elle immortalise dans une série photographique bouleversante. Elle poursuit jusqu’à la fin de sa vie sa pratique documentaire tout en enseignant ce médium à la jeune génération polonaise. Elle meurt à Varsovie à l’âge de 92 ans.
Marianne Berenhaut
Les installations de Marianne Berenhaut se dévoilent aux spectateurs comme un rebut. Elles semblent former un point d’interrogation où toute tentative de réponse s’évapore. Jamais fixes, toujours mouvantes, ses sculptures sont des énigmes où viennent s’entrechoquer un fragile et saisissant assemblage de récits, d’identités et de mémoire.
Née à Bruxelles en 1934, Marianne Berenhaut est séparée de sa famille durant la guerre et trouve refuge avec son frère jumeau dans un orphelinat catholique. Son grand frère et ses parents ne survivront pas Auschwitz.
Au travers de la technique d’assemblage de matériaux éclectiques, le travail sculptural de Marianne Berenhaut adresse les thèmes des traumas, de l’absence et du souvenir. L’équilibre subtile de ses œuvres interrogent l’instabilité des identités, celle des femmes comme celle des objets qui les composent.
Chantal Akerman
Figure incontournable du cinéma moderne, révérée internationalement, Chantal Akerman est sans aucun doute la cinéaste belge la plus incontournable. Un de ses films a récemment été classé « meilleur film de tous les temps » par le magazine britannique « Sight&Sound ».
Née en 1950 à Bruxelles dans une famille juive, Chantal Akerman est élevée par son père et par sa mère, survivante d’Auschwitz, qui marque de son empreinte le travail de la cinéaste.
L’œuvre d’Akerman s’empare autant de la fiction que du documentaire. La temporalité, la féminité et la filiation sont les thématiques récurrentes de son travail. Le regard frontal et vériste qu’Akerman pose sur un quotidien habité, souvent par des femmes, questionne par les gestes et rituels, les définitions de la féminité et le rapport que l’on entretien avec la mémoire.
Morte en 2015 à Paris, Chantal Akerman fascine plus que jamais tant son œuvre reste, aujourd’hui encore, d’une pertinence et d’une importance primordiales.
Le Musée Juif de Belgique vous propose de rencontrer Jo Struyven, le photographe de l’exposition « 236-Land(es)capes fron the 20th convoy » à travers une visite guidée singulière !
L’exposition « 236-Land(es)capes from the 20th convoy » propose un regard artistique sur un épisode exceptionnel de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Le 19 avril 1943, le 20e convoi quittait le camp de transit de Malines pour déporter 1 631 Juifs vers Auschwitz. Grâce à des actions de résistance menées à la fois depuis l’intérieur et l’extérieur des wagons, 236 de ces déportés parvenaient à sauter du train qui les destinait à l’extermination.
Revenant sur cet acte de rébellion unique dans l’Europe occidentale sous administration nazie, le photographe Jo Struyven (°Sint-Truiden, 1961) nous donne à voir les paysages qui ont servi de cadre à cette histoire méconnue. Dressant un « mémorial » contemporain, ces photographies sont une réponse à l’indifférence qui caractérise aujourd’hui ces paysages dépouillés, où n’apparaît nulle présence humaine, et qui furent pourtant chargés d’(in)humanité.
Placées en dialogue avec ces photographies, deux peintures de Luc Tuymans (°Mortsel, 1958) évoquent la destruction des Juifs et des Roms d’Europe. De manière réitérée, l’œuvre de Tuymans explore la relation qu’entretiennent les individus avec l’Histoire et les confronte à leur capacité à l’ignorer. La persécution durant la Seconde Guerre mondiale s’érige, à partir de la fin des années 1970, en thématique de sa peinture.
« Écrire un poème après Auschwitz est barbare ». Tel est le constat qu’émettait, en 1949, le philosophe allemand Theodor W. Adorno. À travers deux perspectives issues des arts visuels, c’est cette question de l’(im)possibilité de l’art après la Shoah que pose cette exposition.
Organisée en partenariat avec la Fondation Auschwitz, cette exposition sera accompagnée d’un ouvrage-catalogue (sortie de presse le 19 avril 2023), ainsi que d’un espace pédagogique qui présentera les témoignages d’évadés du 20e convoi de déportation.
Information pratique :
Visite guidée en FR/NL
à partir de 15h
prix de la visite guidée gratuite
Exposition payante : 10 euros
A travers des récits personnels, qu’ils peuvent présenter eux-mêmes, les élèves se familiarisent avec l’histoire du 20e convoi vers Auschwitz et la résistance qui s’est élevée contre lui. Cette activité est suivie d’un atelier qui aborde le thème du racisme et de la résistance et donne aux élèves des outils pour déterminer leur propre position éthique face à des situations racistes (et violentes) et prendre conscience de leur propre pouvoir d’action.
Cette exposition propose un regard artistique sur un épisode exceptionnel de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Le 19 avril 1943, le 20e convoi quittait le camp de transit de Malines pour déporter 1 631 Juifs vers Auschwitz. Grâce à des actions de résistance menées à la fois depuis l’intérieur et l’extérieur des wagons, 236 de ces déportés parvenaient à sauter du train qui les destinait à l’extermination.
Revenant sur cet acte de rébellion unique dans l’Europe occidentale sous administration nazie, le photographe Jo Struyven (°Sint-Truiden, 1961) nous donne à voir les paysages qui ont servi de cadre à cette histoire méconnue. Dressant un « mémorial » contemporain, ces photographies sont une réponse à l’indifférence qui caractérise aujourd’hui ces paysages dépouillés, où n’apparaît nulle présence humaine, et qui furent pourtant chargés d’(in)humanité.
Placées en dialogue avec ces photographies, deux peintures de Luc Tuymans (°Mortsel, 1958) évoquent la destruction des Juifs et des Roms d’Europe. De manière réitérée, l’œuvre de Tuymans explore la relation qu’entretiennent les individus avec l’Histoire et les confronte à leur capacité à l’ignorer. La persécution durant la Seconde Guerre mondiale s’érige, à partir de la fin des années 1970, en thématique de sa peinture.
« Écrire un poème après Auschwitz est barbare ». Tel est le constat qu’émettait, en 1949, le philosophe allemand Theodor W. Adorno. À travers deux perspectives issues des arts visuels, c’est cette question de l’(im)possibilité de l’art après la Shoah que pose cette exposition.
Organisée en partenariat avec la Fondation Auschwitz, cette exposition sera accompagnée d’un ouvrage-catalogue (sortie de presse le 19 avril 2023), ainsi que d’un espace pédagogique qui présentera les témoignages d’évadés du 20e convoi de déportation.
Luc Tuymans, Our New Quarters, 1986, huile sur toile, 80,5 x 120 cm (MMK – Allemagne)
Luc Tuymans, Die Wiedergutmachung, 1989. Huile sur carton, montée sur contreplaqué, Huile sur toile ; diptyque, 36,6 x 43 cm, 39,4 x 51,8 cm (Collection privée)
En partenariat avec le PhotoBrussels Festival
Cette Exposition, Femmes marocaines – Entre éthique & esthétique, – création originale du Centre de la Culture Judéo-Marocaine -, revisite les règles d’apparence dans l’esthétique marocaine, explore l’éthique et les coutumes imposées aux femmes ainsi que les motivations – toujours à l’œuvre – de ces usages très codifiés.
Pour la première fois, productions anciennes et créations récentes sont mises en dialogue, dans un riche parcours narratif présentant une grande quantité d’objets datant du XVIème siècle à nos jours: objets traditionnels et cultuels, vêtements, ornements, talismans et bijoux, documents d’archives, photographies et dessins, tableaux orientalistes provenant de la Collection Dahan-Hirsch qui tient une place particulière dans la sauvegarde du patrimoine culturel et civilisationnel du Maroc, dont nous mesurons ici la grande valeur historique et affective.
Amulette pour suspension de verre de synagogue – Khemsa Cuivre jaune Fès 1900 Juives de Mogador M. Girard Essaouira, 1949
Jewish women in fiesta dress John-Frédérick, Lewis 1805-1876 Grande-Bretagne, 1836
Amulette de protection pour voyager Encre sur parchemin Fès, 19èmeGrande robe de mariée – Keswa l’Kbira Rabat, début 20ème
Rencontre avec Manuela Cadelli le 8 décembre 2022 à 19h30
Pour célébrer la Journée mondiale des droits de l’Homme, le Musée Juif de Belgique a l’immense plaisir de vous inviter à une rencontre avec Manuela Cadelli, Juge au Tribunal de première instance de Namur et présidente de l’ASBL Justice for Rule of Law. Elle a présidé l’Association Syndicale des Magistrats entre 2013 et 2019. Elle est l’autrice de « Radicaliser la justice. projet pour la démocratie » (Samsa 2018) et de « La légitimité des élus et l’honneur des juges » (Samsa 2022).
Dans ce dernier ouvrage, Manuela Cadelli démontre comment la Shoah et les exactions du nazisme ont justifié, à partir de la Libération, une refondation à la fois démocratique et civilisationnelle qui a totalement redéfini l’équilibre des institutions et la compréhension des légitimités respectives des pouvoirs élus et de la justice étatique et internationale.
Elle procède à une analyse historique des relations entre les pouvoirs politiques et la justice étatique en France, en Allemagne et en Belgique, analyse qu’elle fait débuter à la Révolution française et qu’elle complète par une approche philosophique et politique essentiellement à partir de l’enseignement d’Emmanuel Kant et d’Hannah Arendt. Ceci l’amène in fine à poser le constat de la troublante similitude qui marque nos années 1920 et la séquence du début du XXe siècle qui a rendu possible le nazisme et la Shoah.
Manuela Cadelli invite en conclusion les acteurs de justice à urgemment et véritablement entrer en « militance », à la fois dans l’espace public et dans les palais de justice, aux côtés des démocrates soucieux de voir respecter et restaurer les principes et valeurs de la refondation démocratique conçue et instaurée après 1945. Elle les enjoint à oser s’approprier la séquence de la Shoah pour la confronter aux agitateurs de division et de haine qui occupent les débats actuels.
La modération des débats sera assurée par Sarah Halfin.
informations pratiques :
19h Accueil du public
19h30 Début de l’entretien
20h45 Fin
Sarah Halfin est ingénieure de gestion de formation. Elle intervient régulièrement comme chroniqueuse dans divers médias belges et comme modératrice de grandes conférences à teneur philosophique. Elle est actuellement membre du conseil d’administration de la Fondation Haïm et du CEJI.
L’exposition Arié Mandelbaum est une création originale du Musée Juif de Belgique. Souvent exposé en Belgique comme à l’étranger, le travail du peintre Arié Mandelbaum (°1939, Bruxelles) n’avait pourtant jamais fait l’objet d’une rétrospective. Pour la première fois, productions anciennes et créations récentes sont mises en dialogue, dans un riche parcours présentant une quarantaine d’œuvres s’étalant de 1957 à 2022.
Fils d’immigrants juifs polonais, Arié Mandelbaum commence à peindre à l’âge de seize ans. Dès 1960, il présente une première exposition personnelle, avant de remporter cinq ans plus tard le prix de la Fondation belge de la Vocation. À l’expressionisme exacerbé de ses débuts, succède à partir des années 1980 une expression plus retenue, donnant naissance à des œuvres à la fragilité troublante qu’il poursuit jusqu’à aujourd’hui.
Les œuvres présentées proviennent des collections du Musée Juif de Belgique, mais aussi d’institutions comme le Musée d’Ixelles, le Musée de la Banque nationale de Belgique ou encore les collections de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Nombre de collections privées ont également été mobilisées, notamment celles de particuliers ou encore la Belfius Art Collection.
L’exposition s’articule en différents chapitres thématiques. On découvre d’abord la manière dont le peintre traite la question de l’intimité et la famille, avant que la politique – la contestation de 1968, la guerre du Vietnam – ne vienne télescoper ces questionnements intérieurs. Le parcours se poursuit par l’exploration de l’autoportrait et du corps, deux thèmes qui montrent comment le travail d’Arié Mandelbaum se transforme en une réflexion sur la trace, l’absence, l’effacement. La violence politique – la torture à Abu Ghraib, l’assassinat de Lumumba – fait alors un retour marqué dans son travail. Au cours des deux dernières décennies, celui-ci est toujours plus marqué par la mémoire de la Shoah – comme un retour du refoulé chez cet enfant caché durant la Seconde Guerre mondiale.
En ouverture de cette exposition, Anass El Azhar Idrissi, photographe marocain vivant à Bruxelles depuis 2002, diplômé de l’école de photographie Agnès Varda, apporte un regard d’aujourd’hui sur Arié Mandelbaum.
Il présente Arié, rue des Grands Carmes, un projet photographique, réalisé entre juillet et septembre 2021, au moment où Arié Mandelbaum est contraint de quitter son atelier et changer de lieu de vie. Ce projet artistique nous projette dans l’intimité d’Arié Mandelbaum et agit telle une fenêtre ouverte sur le devenir de l’artiste et de son œuvre.
Why do you stand at the door? est le résultat d’une recherche menée en 2021 et 2022 par l’artiste ukrainien Nikolay Karabinovych (°1988, Odesa*) au sein du Musée Juif de Belgique. Dans le « Project Space », vidéo, son, textes et installation de cet artiste multidisciplinaire sont mis en dialogue avec des publications des années 1920-1930 préservées dans la bibliothèque yiddish du musée, ainsi qu’avec des objets issus du patrimoine juif.
Le titre de l’exposition Why do you stand at the door? (Pourquoi te tiens-tu devant la porte ?) est extrait de la chanson du folklore yiddish ‘Lomir Zikh Iberbetn’ (Réconcilions-nous). Les paroles sont un appel à l’entente amoureuse, autant qu’une référence à la crainte du départ de l’autre. Le vers est utilisé ici comme une métaphore pour aborder les migrations des communautés juives d’Europe de l’Est, un nomadisme forcé qui se lit également dans les livres en yiddish conservés au Musée Juif de Belgique. Ces ouvrages constituent un point de départ pour l’exploration poétique d’une mémoire collective oubliée. L’attention se porte en particulier sur les témoignages des femmes, des autrices yiddish de l’entre-deux-guerres dont les livres mettent en lumière cette histoire de migrations mise de côté par les récits et mythes nationaux.
À travers cette proposition menée en partenariat avec la commissaire d’exposition Patricia Couvet (°1994, Paris), Nikolay Karabinovych cherche à faire dialoguer objets et documents d’archives avec des sources non référencées par les institutions, en vue de valoriser ce qui n’est pas perceptible et d’en exhumer des narrations invisibilisées. Sa démarche permet la réécriture d’une histoire collective, au moment où l’un des fondements de cette histoire, le yiddish, langue diasporique par excellence, semble en voie de disparaître. Elle offre aussi un cadre pour comprendre les expériences personnelles des migrations forcées d’hier et d’aujourd’hui. Elle nous rappelle que l’artiste se veut, à chaque époque, témoin de son temps : source critique de l’historiographie, il rend visible les fêlures d’une histoire dont on ne peut ignorer qu’elle se déroule tous les jours à Kyiv, Odesa, Bucha, Kharkiv ou encore Mariupol.
* La plupart des noms des villes ukrainiennes ont été historiquement traduites à partir du russe vers d’autres langues. Dans ce texte et dans l’exposition, le parti pris est de garder le nom des villes en ukrainien dans une approche décoloniale.
Nikolay Karabinovych. (Photographie : Christopher Pugmire)
Nikolay Karabinovych (1988, Odesa, Ukraine) vit et travaille à Bruxelles et à Kiev. L’artiste travaille sur divers médias, tels que la vidéo, le son, le texte et la performance. En 2017, il a été assistant curateur à la 5e Biennale d’Odesa. En 2018 et en 2020, il a reçu le premier prix spécial du PinchukArtCentre (Kyiv). À partir de 2019, il étudie au Higher Institute for Fine Arts (HISK), à Gand. Sont travail a été exposé à M HKA – Anvers (BE), au PinchukArtCentre (UA), au Jewish Museum and Tolerance Center Moscow (RU), ainsi qu’au Museum of Modern Art, Odesa (UA).
Le 22 octobre, Museum Night Fever fait leur fête à 34 musées bruxellois !
Pour cette nuit des musées tout sauf raisonnable, c’est carte blanche à de jeunes artistes en tous genres.
De 19h à 1h, expositions revisitées, performances, installations, musique live, DJ sets, visites guidées et autres animations fulgurantes vous abandonnent à vos pulsions artistiques.
Le Musée Juif de Belgique sert d’inspiration aux talents de l’Institut de Rythmique Jaques-Dalcroze pour une performance originale de danse, chant et percussions.
Anna Schlooz explore de son côté l’objectification des corps féminins et homosexuels dans la performance « Bodyodyody », qui combine présence physique et numérique.
Deux expositions servent de décor à ces performances : « Arié Mandelbaum », une première rétrospective bruxelloise dédiée à la production du peintre depuis la fin des années 50 ; et « Why do you stand at the door? » Un projet de l’artiste ukrainien Nikolay Karabinovych mêlant vidéo, son, textes et installation en dialogue avec des objets de la collection et publications de la bibliothèque yiddish du musée.
Jacques Aron (Anvers 1933). Architecte et urbaniste, il a enseigné l’histoire et la théorie de ces disciplines. Professeur honoraire de l’Enseignement supérieur, il se consacre depuis toujours à l’écriture et aux arts visuels. Il est également auteur de nombreux ouvrages traitant d’architecture, de philosophie, de la judéité et de la condition juive, particulièrement dans les pays de culture germanique.
A partir des années 1990, il s’essaye au collage d’abord papier mais bientôt numérique. Cette pratique artistique vient conforter et compléter ses recherches sur une conception philosophique globale consacrée à la condition juive européenne.
Passionné de peinture et d’histoire de la peinture occidentale, cet artiste autodidacte s’est saisi d’une opportunité créative : la sculpture posée sur la plage d’Ostende de l’artiste Kris Martin qui reprend, en acier oxydé, la forme de l’encadrement du polyptyque de l’Agneau Mystique des frères Van Eyck.
L’autel de la plage à Ostende est un clin d’œil tiré du nom que Kris Martin a donné à sa sculpture plantée sur la plage devant l’hôtel du Palais des Thermes. Ce cadre vide offre aux promeneurs la possibilité de l’utiliser comme autant de fenêtres évoquant différents paysages de marines qui évoluent, au gré de la luminosité du jour et des saisons.
Ou peut-être est-il pour eux une énigme, ou encore une structure leur permettant de l’utiliser comme support d’exercices physiques, voire d’y prendre une souvenir photo, ou de s’auto photographier à l’ère contemporaine des selfies ?
Dans cette série de collages, il rapproche l’idée du cadre vide à celle de la mort de Dieu, telle qu’écrite notamment par Nietzsche. Le cadre devenu béant, il laisse la possibilité à l’imaginaire de l’artiste collagiste d’y placer une multitude de thèmes tirés parfois d’œuvres d’autres peintres célèbres tels Ensor, Magritte, Bruegel, Poussin, Géricault, Millet, et d’autres, qui côtoient avec beaucoup d’humour certains personnages des frères Van Eyck ou encore d’autres thèmes nés de sa grande culture littéraire.
A travers les différentes œuvres proposées, le visiteur est invité à tenter de découvrir quels artistes figurent dans quels collages.
A travers les yeux de réfugiés, une promenade dans les Marolles à la recherche de la migration juive du début du XXième siècle jusqu’à l’après-guerre. L’histoire de l’Europe et de ses migrations condensée dans un quartier de Bruxelles! Le départ se fait depuis l’entrée du Musée juif et la ballade dure environ 90 minutes.
Le Musée Juif de Belgique a le plaisir de présenter une nouvelle exposition consacrée à l’artiste conceptuel américain Sol LeWitt (1928-2007). L’exposition est organisée par Barbara Cuglietta et Stephanie Manasseh en collaboration avec la succession de l’artiste.
À travers une sélection unique de Wall Drawings (dessins muraux), d’œuvres sur papier, de gouaches, de structures et d’archives datant des années 1960 aux années 2000, cette exposition vise à mettre en lumière la diversité et l’unité dans la production prolifique de Sol LeWitt. Elle présentera une double « première » : une exploration de son héritage juif et une enquête sur ses liens avec la Belgique. Elle s’accompagnera, en outre, du lancement de la nouvelle application Sol LeWitt créée par Microsoft.
L’exposition
Né à Hartford (Connecticut) dans une famille d’immigrants juifs venus de Russie, Solomon (Sol) LeWitt est l’un des pionniers de l’art conceptuel et minimal, réputé notamment pour ses Wall Drawings (dessins muraux). Bien qu’il ne soit pas religieux, menant une vie sécularisée, Sol LeWitt entretient tout au long de sa vie des liens discrets mais tenaces avec son héritage juif. Dans les années 1990, il s’engage plus activement au sein de sa communauté à Chester (Connecticut) jusqu’à en concevoir la nouvelle synagogue de la Congrégation réformée Beth Shalom Rodfe Zedek qui sera inaugurée en 2001. Pour Sol LeWitt, la conception d’une synagogue relevait d’« un problème de formes géométriques dans un espace qui se conforme aux usages du rituel » . À l’appui d’archives, de dessins, de photographies et de témoignages, l’exposition explore la genèse de ce projet majeur, resté jusqu’à aujourd’hui peu connu du grand public.
L’exposition aborde également un autre aspect oublié de la carrière de Sol LeWitt : les relations étroites que l’artiste a développées tout au long de sa carrière avec des collectionneurs, des galeristes et des artistes basés en Belgique. Seront présentés, entre autres, le Wall Drawing #138, réalisé pour la première fois à Bruxelles dans la galerie MTL – qui joua un rôle pionnier dans l’introduction de l’art conceptuel en Belgique -, mais également la collaboration de Sol LeWitt avec l’architecte Charles Vandenhove pour l’aménagement du Centre Hospitalier Universitaire de Liège.
Toutes les œuvres montrées dans l’exposition sont issues de collections publiques et privées belges, ainsi que de la Collection LeWitt. Quant à la réalisation des Wall Drawings, directement sur les murs du Musée Juif de Belgique, elle est l’occasion d’une expérience participative exceptionnelle, rassemblant aux côtés de dessinateurs professionnels de l’atelier LeWitt de jeunes artistes et étudiants en art plastique basés à Bruxelles. Pour chaque dessin mural, des équipes sont constituées autour d’un assistant professionnel qui accompagne et guide les apprentis. Cette initiative pédagogique est une opportunité unique pour ces derniers d’être associés au processus de création d’un des plus grands artistes américains.
Enfin, l’exposition au Musée Juif de Belgique est l’occasion de lancer en Europe une application pour smartphone dédiée à l’artiste et à son œuvre, développée par Microsoft avec la Collection LeWitt. Fidèle à la volonté de Sol LeWitt de rendre l’art accessible à toutes et tous, cette application offrira aux visiteurs une expérience immersive et éducative inédite.
Le Musée Juif de Belgique a le plaisir de présenter une nouvelle exposition consacrée à l’artiste conceptuel américain Sol LeWitt (1928-2007). L’exposition est organisée par Barbara Cuglietta et Stephanie Manasseh en collaboration avec la succession de l’artiste.
À travers une sélection unique de Wall Drawings (dessins muraux), d’œuvres sur papier, de gouaches, de structures et d’archives datant des années 1960 aux années 2000, cette exposition vise à mettre en lumière la diversité et l’unité dans la production prolifique de Sol LeWitt. Elle présentera une double « première » : une exploration de son héritage juif et une enquête sur ses liens avec la Belgique. Elle s’accompagnera, en outre, du lancement de la nouvelle application Sol LeWitt créée par Microsoft.
L’exposition
Né à Hartford (Connecticut) dans une famille d’immigrants juifs venus de Russie, Solomon (Sol) LeWitt est l’un des pionniers de l’art conceptuel et minimal, réputé notamment pour ses Wall Drawings (dessins muraux). Bien qu’il ne soit pas religieux, menant une vie sécularisée, Sol LeWitt entretient tout au long de sa vie des liens discrets mais tenaces avec son héritage juif. Dans les années 1990, il s’engage plus activement au sein de sa communauté à Chester (Connecticut) jusqu’à en concevoir la nouvelle synagogue de la Congrégation réformée Beth Shalom Rodfe Zedek qui sera inaugurée en 2001. Pour Sol LeWitt, la conception d’une synagogue relevait d’« un problème de formes géométriques dans un espace qui se conforme aux usages du rituel » . À l’appui d’archives, de dessins, de photographies et de témoignages, l’exposition explore la genèse de ce projet majeur, resté jusqu’à aujourd’hui peu connu du grand public.
L’exposition aborde également un autre aspect oublié de la carrière de Sol LeWitt : les relations étroites que l’artiste a développées tout au long de sa carrière avec des collectionneurs, des galeristes et des artistes basés en Belgique. Seront présentés, entre autres, le Wall Drawing #138, réalisé pour la première fois à Bruxelles dans la galerie MTL – qui joua un rôle pionnier dans l’introduction de l’art conceptuel en Belgique -, mais également la collaboration de Sol LeWitt avec l’architecte Charles Vandenhove pour l’aménagement du Centre Hospitalier Universitaire de Liège.
Toutes les œuvres montrées dans l’exposition sont issues de collections publiques et privées belges, ainsi que de la Collection LeWitt. Quant à la réalisation des Wall Drawings, directement sur les murs du Musée Juif de Belgique, elle est l’occasion d’une expérience participative exceptionnelle, rassemblant aux côtés de dessinateurs professionnels de l’atelier LeWitt de jeunes artistes et étudiants en art plastique basés à Bruxelles. Pour chaque dessin mural, des équipes sont constituées autour d’un assistant professionnel qui accompagne et guide les apprentis. Cette initiative pédagogique est une opportunité unique pour ces derniers d’être associés au processus de création d’un des plus grands artistes américains.
Enfin, l’exposition au Musée Juif de Belgique est l’occasion de lancer en Europe une application pour smartphone dédiée à l’artiste et à son œuvre, développée par Microsoft avec la Collection LeWitt. Fidèle à la volonté de Sol LeWitt de rendre l’art accessible à toutes et tous, cette application offrira aux visiteurs une expérience immersive et éducative inédite.
Wall Drawing #528G, 1987, india ink and color ink wash. Installation view at the Jewish Museum of Belgium (c) Private Collection, Belgium / Image: Hugard & Vanoverschelde
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