Le projet d’un musée retraçant l’histoire des communautés juives en Belgique, dû à l’initiative du Baron Georges Schneck, voit le jour en 1980. En 1990, le Musée juif de Belgique ouvre ses portes d’abord rue de Stalingrad, puis en 2002, au 21 rue des Minimes.  

Aujourd’hui, le Musée s’apprête à changer de visage.  

En 2018, le Musée Juif de Belgique délègue la maîtrise de l’ouvrage à Beliris et un appel d’offre est lancé au niveau international. Pas moins de 28 bureaux répondent à cet appel et, après une longue procédure de sélection, est choisie l’association de trois cabinets d’architectes : le cabinet gantois Tab Architects,  associé au cabinet barcelonais de renommée internationale Barozzi Veiga et Madame Barbara Van der Wee, experte en restauration, réaffectation et actualisation de bâtiments historiques de valeur.  

Le bâtiment sis rue des Minimes deviendra un espace entièrement muséal destiné à présenter les collections permanentes du musée mais également ses expositions temporaires. La structure existante (datant de 1901) n’est pas adaptée aux besoins d’un musée du 21e siècle: les espaces sont exigus, la circulation y est difficile, en particulier pour les personnes à mobilité réduite, et le bâtiment ne répond pas aux normes relatives à la conservation des biens culturels et du patrimoine, ni ne remplit les exigences de développement durable d’un projet muséal. En outre, le bâtiment « Minimes » ne présente aujourd’hui aucune liaison couverte avec le bâtiment du NEC  situé à l’arrière du Musée.  

Un nouveau volume, baptisé “belvédère” par les Architectes Barozzi Veiga, est une signature visuelle de ce nouvel ensemble et viendra coiffer la construction. Depuis ce dernier étage, les visiteurs bénéficieront d’une vue sur les quatre points cardinaux de la ville. Outre les espaces dédiés aux expositions permanentes et temporaires, le bâtiment inclura une salle polyvalente de 360m2,  située en sous-sol, entièrement climatisée et qui pourra accueillir conférences, concerts, réceptions etc. 

Il s’agit donc de reconstruire le bâtiment « Minimes » afin de réaliser un projet fonctionnel qui donnera une plus-value définitive du bien tout en participant à l’essor d’une architecture contemporaine et qualitative à Bruxelles. Ainsi, la façade néoclassique  d’origine sera maintenue avec de larges baies vitrées au niveau de la rue. 

Les architectes travailleront en concertation étroite avec notre scénographe Monsieur Christophe Gaeta, qui a déjà assuré la scénographie de nombreux musées de référence en Belgique et à l’étranger. Il sera également demandé à l’auteur de projet de faire une proposition de collaboration avec un artiste pour l’intégration d’une œuvre d’art dans l’espace du musée (en application du décret du 10 mai 1984 relatif à l’intégration d’œuvres d’art dans les bâtiments publics). 

Ainsi, entre passé, présent et avenir, ce projet architectural rejoint la vision ambitieuse du musée juif de Belgique qui est celle, par ses programmes éducatifs,  de former une société plus inclusive et plus citoyenne tout comme de favoriser la connaissance et la compréhension des cultures juives.