Auteur/autrice : Olivier Hottois

Nos visites guidées s’adaptent à l’âge et au niveau de votre groupe. Elles ne transmettent pas seulement notre savoir, mais elles sont également basées sur le principe de l’interactivité, c’est-à-dire sur des échanges, l’écoute de l’autre et les réflexions critiques.

  • LE JUDAÏSME EN BELGIQUE: UN REGARD SUR LES TRADITIONS (gratuit pour les écoles FWB)

Cette exposition met en lumière les pièces les plus emblématiques de notre vaste collection, invitant à découvrir les rites et célébrations rythmant l’année juive. Une introduction au judaïsme, sa diversité, son histoire en Belgique, ainsi que le rôle de la femme.

  • ARTISTES JUIFS DU XXème SIÈCLE (Exposition permanente)

Grâce aux œuvres d’artistes juifs dont le sort avait décidé qu’ils vivraient en Belgique, votre groupe découvrira dans notre grande salle, l’histoire du 20ième siècle à travers l’histoire de l’art. Une viste interactive où les élèves explorent des notions d’esthétique et questionnent les peintures.

  • SHOSHANA WALFISH – ILLUSIVE BODIES (Exposition temporaire)

Shoshana Walfish (°1988) est une artiste canadienne basée à Bruxelles. Ses peintures sont des recherches autour de la représentation du corps féminin. Elle questionne l’idée de la femme-objet et des objets en tant que corps féminins. Entre surréalisme et absurde, elle interroge le regard, l‘objectification, ainsi que les récits produits par l’histoire et par l’histoire de l’art. Elle explore également les allusions esthétiques luxuriantes associées aux organes corporels, tissant ainsi des liens entre la corporalité, le monde naturel, la science et la société. Avec les élèves, nous explorerons la question «qu’est-ce qui change quand une femme peintre s’inspire du corps féminin?»

À partir du 29 septembre 2023, le Musée Juif de Belgique présente une exposition consacrée au photographe Erwin Blumenfeld (1897-1969). Connu pour ses clichés de mode à la créativité exceptionnelle, Blumenfeld est l’auteur d’une œuvre polymorphe où se mêlent inspirations dadaïstes, engagements politiques et expérimentations artistiques. 

Présentant plus d’une centaine de photographies, l’exposition revient sur le destin de ce juif berlinois qui fait partie des avant-gardes culturelles à Amsterdam, puis à Paris, avant de connaître les camps d’internement lorsqu’éclate la Seconde Guerre mondiale. Parvenant in extremis à se réfugier à New York en 1941, il y mène une carrière à succès, marquée par une libre exploration de formes et de couleurs.

Dans le cadre des Heritage days, le Musée Juif de Belgique vous invite à découvrir l’histoire de son bâtiment et son behind the scene avec ses archives et ses collections.

Au programme : 

16.09 – visites à 10h30 et 11h30 sous réservation. Envoyer un email à edu@mjb-jmb.org (groupe max 10 personnes)

17.09 – visites à 14h30 et 15h30 sous réservation. Envoyer un email à edu@mjb-jmb.org (groupe max 10 personnes)

visites guidées gratuites

Réunion des élèves de la Deutsche Schule dans la salle de fêtes située au deuxième étage, Bruxelles, ca. 1909-1910. AGR, Fonds séquestre.

…and then there was EVE est un concert performatif, incarnée par Jeanna Criscitiello, qui découle d’une pratique artistique plus large et qui explore le féminisme et l’identité. Anti-héroïne à plusieurs voix, les voix intérieures et extérieures d’EVE sont non filtrées et contradictoires et deviennent des actes de résistance vers une simplification à outrance de l’expérience humaine.

…and then there was EVE présente une collection d’héroïnes sous de multiples perspectives, grâce à des participant.es invité.es à nommer une héroïne personnelle et à identifier un objet – livre, œuvre d’art, photographie, etc. De nouvelles narrations ont été créées en mélangeant des faits concrets, des confessions intimes et la poétique de la narration. La réinvention, la métamorphose et la transmission sont des thèmes récurrents qui jouent un rôle central dans la création d’un archétype féminin à voix multiples – EVE.

Dans le cadre de l’exposition « Four Sisters » au Musée juif de Belgique, Jeanna Criscitiello présentera une sélection de ses héroïnes, avec un accent particulier sur l’héroïne Jeanne Dielman de Chantal Akerman. Une étude détaillée des gestes de la main de Jeanne Dielman, qui couvre les trois heures de l’opus, a été condensée en un fragment de sept minutes joué sur scène et accompagné d’une composition musicale originale qui est aussi répétitive et physiquement épuisante que la boucle sans fin des tâches banales qui conduisent à l’effritement catastrophique de Jeanna Dielman. La fascination de Jeanna Criscitiello pour les faits et les fictions qui deviennent des réalités tissées est à la base de cette performance.

Programme : 

15h30 : ouverture des portes

16h00 – 17h00 : Visite guidée « Four Sisters » avec Yann Chateigné Tytelman

17h00 – 17h30 : Performance EVE

17h30 – 18h00 : Talk avec Jeanna Criscitiello et Barbara Cuglietta

18h00 – 19h00 : Drink 

Prix : 10 euros (+ accès gratuit à l’exposition « Four Sisters »)

Au Musée juif de Belgique, le 2 août, nous commémorons les victimes du Samudaripen, le génocide par les nazis des Roms/Manouches/Sintis/Voyageurs en Europe.

En collaboration avec l’association ESMA-Carrefour des cultures, le Musée Juif de Belgique organise un évènement de commémoration à l’occasion de la « Journée européenne de commémoration du génocide des Roms », le mercredi 2 août 2023 à 14h30. Au programme deux conférences : Génocide des Roms : des sources du racisme au génocide nazi par Olivier Bonny (Esma-Carrefour des cultures) et une présentation des recherches et collectes de témoignages et interviews dans les pays de l’Est – par Costel Nastasie de Dignité Rom. Après la commémoration, nous proposons un concert de musique balkanique rom par Eléonora Mustafovska (chant), Siméon Atanasov (composition, accordéon) et Muhi (clavier) (40 minutes ).

Programme : 

Accueil à partir de 14h00

Conférences à 14h30

Suivies d‘une petite cérémonie commémorative

Concert de 15h45 à 16h30

Suivi du verre d’amitié

Gratuit, mais réservation obligatoire via edu@mjb-jmb.org avec mention Commémoration 2 août

Image : Mémorial des Roms et Sinti assassinés (Berlin) © Olivier Bonny

Dans son project space, le Musée Juif de Belgique présente les peintures de Shoshana Walfish (°1988), artiste canadienne basée à Bruxelles. L’exposition porte sur les recherches menées par l’artiste autour de la représentation du corps féminin, en deux parties. Enracinées dans la tradition picturale classique, ses œuvres varient en échelle et en style, de la figuration sculpturale à l’abstraction figurative.

Shoshana Walfish questionne l’idée  de la femme-objet et des objets en tant que corps féminins. Entre surréalisme et absurde, elle interroge le regard, l’objectification, ainsi que les récits produits par l’histoire et par l’histoire de l’art. Dans une seconde série, elle explore les allusions esthétiques luxuriantes associées aux organes corporels, tissant ainsi des liens entre la corporalité, le monde naturel, la science et la société.

Le Musée Juif de Belgique vous propose de participer à une visite guidée de l’exposition « Four Sisters » en présence des deux curateurs de l’exposition Barbara Cuglietta et Yann Chateigné Tytelman. 

Chantal Akerman, Marianne Berenhaut, Sarah Kaliski et Julia Pirotte sont artistes. L’une réalise des films, l’autre des sculptures. Une autre est peintre, la dernière est photographe. Ce sont quatre femmes juives. Issues de différentes générations, elles ont émigré ou sont nées de parents apatrides qui ont fui l’Europe de l’Est et les persécutions dans les années 1930. Toutes les quatre ont habité Bruxelles et ont en commun d’avoir vécu – directement, ou à travers leurs proches – l’Occupation, d’avoir vu et subi les déportations, d’avoir traversé le désastre.   

Chantal, Marianne, Sarah et Julia sont sœurs. Sœurs d’autres parents. Elles ont survécu, ou simplement vécu, grâce à la résilience des leurs. À l’instar de Ruth Elias, Ada Lichtman, Paula Biren et Hanna Marton, Les Quatre sœurs revenues des camps de la mort dont le cinéaste Claude Lanzmann avait recueilli les témoignages à la fin des années 1970, elles ont en partage l’expérience de la Shoah. Elle sont dépositaires d’une mémoire, faite d’autant de récits que d’absences et de paroles lacunaires. Une faille, un silence, une hantise qu’elles ont reçu en héritage.  

Artistes, elles ont fabriqué des œuvres, des langages, des manières de voir dans et autour de ce trou dans l’Histoire, dans leur histoire. Évoluant chacune dans un monde singulier, Chantal, Marianne, Sarah et Julia se sont parfois croisées, aperçues au détour d’une exposition d’une projection. Femmes, elles se sont construites avec une force et un engagement qui en font aujourd’hui des modèles de vie et de liberté. Juives, elles se sont interrogées sur le poids de l’appartenance et de la transmission, sur les puissances d’une culture éparse et diasporique.  

Four Sisters est une exposition chorale, qui suit le regard de ces quatre figures, dont les existences, mises bout à bout, couvrent un siècle entier d’Histoire et où s’entremêlent des évènements, des lieux, des destructions, des émancipations, des transformations politiques et des expérimentations intimes. Mêlant œuvres et archives, images et textes, présentations monographiques et arrangements collectifs, Four Sisters entrecroise les fils de ces récits de vie, à la manière d’un tissage. Ce tissage s’étend jusque dans le présent, à travers la participation ponctuée d’artistes d’une plus jeune génération. A l’intérieur de Four Sisters, dans les détails et les plis, les souvenirs se mêlant à la fiction, il y a des gestes, des temps et des fragments dont les échos résonnent et composent de nouveaux motifs, à l’instant d’une mémoire qui ne peut se former que dans le partage. 

Programme : 

Ouverture des portes à partir de 10h30 

Visite guidée en FR à 11h00 avec Barbara Cuglietta et Yann Chateigné Tytelman

Prix 12 euros 

Gratuit pour les étudiants 

Le Musée Juif de Belgique vous invite à découvrir un court-métrage réalisé par Sarah Lederman qui puise son inspiration dans le travail de la cinéaste Chantal Akerman, l’une des artistes présentées dans l’exposition « Four Sisters ». 

Les Racines de l’eau (synopsis) : Deux femmes, l’une juive ashkénaze de Pologne et l’autre juive séfarade d’Algérie, se rencontrent à Bruxelles avec la même quête : découvrir ce que leur identité juive signifie pour elles. Leur plus grand désir est de se soumettre au rituel de l’eau appelé Mikveh. Mais elles ne sont pas les bienvenues dans un établissement de bains, n’étant ni mariées ni orthodoxes. Néanmoins, elles tentent de revendiquer leur héritage lors d’un voyage en voiture et de s’approprier leur judaïsme. 


Programme : 

Ouverture des portes 18h30 

Projection des films à partir de 19h00 

Talk avec Shabbes 24/7 Collective et Samuel Kujas (directeur de l’IMAJ) à partir de 19h45

Light Dinner à partir de 20h30 jusqu’à 22h00 

Prix : 10 euros (+ accès gratuit à l’exposition « Four Sisters »)

Gratuit pour les étudiants

« Effet miroir : je suis tout cela, morceau par morceau. Je sors par tous les pores. Je suis traversée, envahie, dépossédée. Et pourtant, dans cette peau fine, je grandis, je suis vivante. » (Marianne Berenhaut)

Dans Private Collection /Vie Privée, Ula Sickle, performeuse et chorégraphe, invite le public à parcourir l’exposition « Four Sisters » en explorant la matérialité des Poupées-Poubelles – des sculptures faites de collants en nylon transparents remplis de textiles et d’objets quotidiens – réalisées par l’artiste Marianne Berenhaut.

En 1969, une chute de plus de quatre mètres cloue Marianne Berenhaut au lit pendant plus d’un an. L’accident devient l’occasion de questionner et réinventer sa pratique artistique : ne pouvant plus s’engager dans des productions physiques de grande ampleur, c’est avec les Poupées-Poubelles qu’elle démarre une production qui entre en résonance avec les revendications d’une pensée féministe dont elle est proche. 

Pour cette performance, Ula Sickle a invité Sabrina Seifried et Joëlle Laederach à développer une série de créations vestimentaires, en latex naturel, un matériau mutable connu pour ses propriétés cicatrisantes, protectrices et sensuelles.

La performeuse Katja Dreyer personnifie les Poupées-Poubelles qu’elle incarne en portant ces créations vestimentaires dans une chorégraphie développée par Ula Sickle.

Programme :

15h30 : ouverture des portes

16h00 : Début de la performance

16h30 – 17h30 : Talk avec Yann Chataigné, Marianne Berenhaut et Ula Sickle (EN)

17h30 : Performance

18h00 : Drink

Prix : 10 euros (+ accès gratuit à l’exposition « Four Sisters »)

Si la photographie de guerre est une profession dominée par les hommes, Julia Pirotte, comme de nombreuses femmes photographes, a elle aussi travaillé dans les zones de guerre. Cette photographe polonaise d’origine juive, a documenté la résistance à Marseille pendant la Seconde Guerre mondiale, les familles juives dans le camps d’internement de Bompard et le Pogrom de Kielce. Dans les territoires de conflit, les femmes ont souvent eu accès aux familles et aux enfants, dont elles ont pu réaliser des portraits particulièrement émouvants. Ces images ont joué un rôle décisif dans la formation de l’image de la guerre et de la résistance. En mettant en lumière les clichés et le parcours de Julia Pirotte, Bruna Lo Biundo, Caroline François et Maja Wolny, nous racontent la spécificité du regard féminin sur la guerre et nous montre que les femmes sont tout autant passeuses d’images que témoins de l’atroce. La conférence abordera également comment d’autres femmes rencontrées au cours du parcours de l’artiste ont contribué à son œuvre.

La conférence aura lieu en FR/EN

Les intervenantes sont : Maja Wolny, Bruna Lo Biundo, Caroline François

Programme :

Ouverture des portes 18h00

Début de la conférence 18h30

Drink à 19h30/20h

Avec le soutien de l’Institut Polonais de Bruxelles