En rencontrant une personne qui a vécu et survécu à la Shoah, les jeunes font le lien entre leurs cours (d‘histoire) et l’expérience vécue du témoin. Les récits de vie réactualisent ces événements qui, aux yeux des jeunes générations, paraissent lointains. 

Le Musée Juif de Belgique vous invite à découvrir un court-métrage réalisé par Sarah Lederman qui puise son inspiration dans le travail de la cinéaste Chantal Akerman, l’une des artistes présentées dans l’exposition « Four Sisters ». 

Les Racines de l’eau (synopsis) : Deux femmes, l’une juive ashkénaze de Pologne et l’autre juive séfarade d’Algérie, se rencontrent à Bruxelles avec la même quête : découvrir ce que leur identité juive signifie pour elles. Leur plus grand désir est de se soumettre au rituel de l’eau appelé Mikveh. Mais elles ne sont pas les bienvenues dans un établissement de bains, n’étant ni mariées ni orthodoxes. Néanmoins, elles tentent de revendiquer leur héritage lors d’un voyage en voiture et de s’approprier leur judaïsme. 


Programme : 

Ouverture des portes 18h30 

Projection des films à partir de 19h00 

Talk avec Shabbes 24/7 Collective et Samuel Kujas (directeur de l’IMAJ) à partir de 19h45

Light Dinner à partir de 20h30 jusqu’à 22h00 

Prix : 10 euros (+ accès gratuit à l’exposition « Four Sisters »)

Gratuit pour les étudiants

« Effet miroir : je suis tout cela, morceau par morceau. Je sors par tous les pores. Je suis traversée, envahie, dépossédée. Et pourtant, dans cette peau fine, je grandis, je suis vivante. » (Marianne Berenhaut)

Dans Private Collection /Vie Privée, Ula Sickle, performeuse et chorégraphe, invite le public à parcourir l’exposition « Four Sisters » en explorant la matérialité des Poupées-Poubelles – des sculptures faites de collants en nylon transparents remplis de textiles et d’objets quotidiens – réalisées par l’artiste Marianne Berenhaut.

En 1969, une chute de plus de quatre mètres cloue Marianne Berenhaut au lit pendant plus d’un an. L’accident devient l’occasion de questionner et réinventer sa pratique artistique : ne pouvant plus s’engager dans des productions physiques de grande ampleur, c’est avec les Poupées-Poubelles qu’elle démarre une production qui entre en résonance avec les revendications d’une pensée féministe dont elle est proche. 

Pour cette performance, Ula Sickle a invité Sabrina Seifried et Joëlle Laederach à développer une série de créations vestimentaires, en latex naturel, un matériau mutable connu pour ses propriétés cicatrisantes, protectrices et sensuelles.

La performeuse Katja Dreyer personnifie les Poupées-Poubelles qu’elle incarne en portant ces créations vestimentaires dans une chorégraphie développée par Ula Sickle.

Programme :

15h30 : ouverture des portes

16h00 : Début de la performance

16h30 – 17h30 : Talk avec Yann Chataigné, Marianne Berenhaut et Ula Sickle (EN)

17h30 : Performance

18h00 : Drink

Prix : 10 euros (+ accès gratuit à l’exposition « Four Sisters »)

Si la photographie de guerre est une profession dominée par les hommes, Julia Pirotte, comme de nombreuses femmes photographes, a elle aussi travaillé dans les zones de guerre. Cette photographe polonaise d’origine juive, a documenté la résistance à Marseille pendant la Seconde Guerre mondiale, les familles juives dans le camps d’internement de Bompard et le Pogrom de Kielce. Dans les territoires de conflit, les femmes ont souvent eu accès aux familles et aux enfants, dont elles ont pu réaliser des portraits particulièrement émouvants. Ces images ont joué un rôle décisif dans la formation de l’image de la guerre et de la résistance. En mettant en lumière les clichés et le parcours de Julia Pirotte, Bruna Lo Biundo, Caroline François et Maja Wolny, nous racontent la spécificité du regard féminin sur la guerre et nous montre que les femmes sont tout autant passeuses d’images que témoins de l’atroce. La conférence abordera également comment d’autres femmes rencontrées au cours du parcours de l’artiste ont contribué à son œuvre.

La conférence aura lieu en FR/EN

Les intervenantes sont : Maja Wolny, Bruna Lo Biundo, Caroline François

Programme :

Ouverture des portes 18h00

Début de la conférence 18h30

Drink à 19h30/20h

Avec le soutien de l’Institut Polonais de Bruxelles

Le Musée Juif de Belgique sera, lors des Nocturnes, plus que jamais un espace de rencontre et de dialogue. En plus de son exposition permanente sur la religion et la culture juive, le musée accueille deux expositions temporaires. Four sisters mêle les œuvres de Chantal Akerman, Marianne Berenhaut, Sarah Kaliski et Julia Pirotte, toutes quatre femmes, artistes, juives, et dépositaires d’une mémoire. 236. Land(es)capes of the 20th Convoy propose, à travers les photographies de Jo Struyven et les tableaux de Luc Tuymans, un regard artistique sur un épisode exceptionnel de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Le 19 avril 1943, grâce à des actions de résistance, 236 déportés sont parvenus à sauter du train qui les menait vers Auschwitz.

Plus d’infos

WORKSHOPS Envie de découvrir le judaïsme ? Quels rites et pratiques font partie de la vie d’une famille juive ? Lors de cet atelier sur les cultures juives, il s’agit de créer des ponts, de montrer les points communs entre les cultures et leurs différences enrichissantes. L’atelier s’adresse à tous les publics, quelles que soient leurs origines et convictions. 

→ 18:00 (NL) / 19:30 (FR) – Places limitées, Veuillez envoyer un e-mail à edu@mjb-jmb.org en indiquant votre nom, le nombre de personnes que vous souhaitez inscrire, la langue de l’activité et le nom de l’activité.

WORKSHOPS Les derniers survivants de la Shoah vous transmettent leur histoire personnelle, documentée par les archives du Musée. Une occasion unique et exceptionnelle de faire connaissance avec quelqu’un qui a survécu à la Shoah et qui vous expliquera pourquoi témoigner est toujours nécessaire aujourd’hui. 

→ 17:30 (FR) / 19:30 (FR) – Places limitées, Veuillez envoyer un e-mail à edu@mjb-jmb.org en indiquant votre nom, le nombre de personnes que vous souhaitez inscrire, la langue de l’activité et le nom de l’activité.

Journée d’étude pour les 80 ans du XXe convoi
La Fondation Auschwitz et le Musée juif de Belgique présentent :

Le mercredi 19 avril 2023

Au Musée juif de Belgique (Rue des Minimes 21, 1000 Bruxelles)

Programme

10h00 : Accueil – café
10h20 : Ouverture de la journée d’étude : Barbara Cuglietta (MJB)
10h30 : Problématisation du thème de la journée et présentation de l’ouvrage Paysages d’évasion du
XXe convoi : Daniel Weyssow (ASBL Mémoire d’Auschwitz) et Jo Struyven (photographe)
10h50 : Séquence vidéo : Sur les traces du XXe convoi avec Simon Gronowski

Contextualisation historique
11h10 : Dr. Laurence Schram (Kazerne Dossin) : La préparation du XXe convoi à la caserne Dossin à
Malines

La voix des témoins
11h40 : Vivian Yarom (Rescapée du XXe convoi)
11h00 : Philippe Maistriau (Fils de Robert Maistriau)
12h20 : Romain De Nys (Petit-fils de Simon Gronowski)
12h40 : Aurore Devos (Arrière-petite-fille de Chaja Schreiber Anisfeld)

13h00 : Pause – Déjeuner

La mémorialisation du XXe convoi
13h45 : Roland Schmid (Atelier Marcel Hastir) : Le rôle de l’atelier Marcel Hastir dans le soutien des
acteurs de l’opération contre XXe convoi – le sort ultérieur des acteurs.

14h15 : Jo Peeters (Maison de la Résistance belgo-française) : Les commémorations de l’attaque du
XXe convoi à Boortmeerbeek
14h45 : Questions et réponses
15h15 : Conclusions

Informations : www.auschwitz.be
Inscription gratuite, mais obligatoire sur info@auschwitz.be
Les interventions se feront en français et en néerlandais, une traduction simultanée est prévue

© Jo Struyven

Les juifs, l’angle mort de l’antiracisme ?

Le 19 mars 2023 à 17h, l’Union des Etudiants Juifs de Belgique, le MerKaz et le Musée Juif de Belgique auront le plaisir de recevoir la sociologue Illana Weizman à l’occasion de la publication de son dernier ouvrage “Des blancs comme les autres ?” traitant de l’angle mort que représente la lutte contre l’antisémitisme au sein les milieux antiracistes.

Un panel d’intervenants issus du monde associatif juif et du monde associatif antiraciste suivra la présentation d’IIlana Weizman afin d‘échanger avec elle à partir de son ouvrage. Nous publierons leurs noms sur l’évènement dans les prochains jours.

C’est un fait, dans les communautés juives actuelles domine le sentiment que la lutte contre l’antisémitisme est la grande oubliée des luttes antiracistes. La solitude à laquelle font trop souvent face les acteurs de la lutte contre l’antisémitisme ou, tout simplement, la fréquente absence de compréhension du phénomène antisémite dans les millieux antiracistes sont autant d’éléments qui renforcent ce sentiment.

Face à ce constat, les interventants et le public échangeront autour de plusieurs grandes questions : pourquoi l’antisémitisme est-il mis en marge des luttes antiracistes ? Comment réhabiliter la lutte contre l’antisémitisme et l’inscription de ce combat dans la lutte antiraciste ? Comment renouer la collaboration entre les associations militantes et les communautés juives ? 

La conférence se tiendra en français.

Déroulé de l’événement : 

Ouverture des portes17h
Début de la conférence par une intervention d’Illana Weizman17h30-18h
Panel de discussion 18h-19h15
Conclusion 19h15-19h30

Chantal Akerman, Marianne Berenhaut, Sarah Kaliski et Julia Pirotte sont artistes. L’une réalise des films, l’autre des sculptures. Une autre est peintre, la dernière est photographe. Ce sont quatre femmes juives. Issues de différentes générations, elles ont émigré ou sont nées de parents apatrides qui ont fui l’Europe de l’Est et les persécutions dans les années 1930. Toutes les quatre ont habité Bruxelles et ont en commun d’avoir vécu – directement, ou à travers leurs proches – l’Occupation, d’avoir vu et subi les déportations, d’avoir traversé le désastre.   

Chantal, Marianne, Sarah et Julia sont sœurs. Sœurs d’autres parents. Elles ont survécu, ou simplement vécu, grâce à la résilience des leurs. À l’instar de Ruth Elias, Ada Lichtman, Paula Biren et Hanna Marton, Les Quatre sœurs revenues des camps de la mort dont le cinéaste Claude Lanzmann avait recueilli les témoignages à la fin des années 1970, elles ont en partage l’expérience de la Shoah. Elle sont dépositaires d’une mémoire, faite d’autant de récits que d’absences et de paroles lacunaires. Une faille, un silence, une hantise qu’elles ont reçu en héritage.  

Artistes, elles ont fabriqué des œuvres, des langages, des manières de voir dans et autour de ce trou dans l’Histoire, dans leur histoire. Évoluant chacune dans un monde singulier, Chantal, Marianne, Sarah et Julia se sont parfois croisées, aperçues au détour d’une exposition d’une projection. Femmes, elles se sont construites avec une force et un engagement qui en font aujourd’hui des modèles de vie et de liberté. Juives, elles se sont interrogées sur le poids de l’appartenance et de la transmission, sur les puissances d’une culture éparse et diasporique.  

Four Sisters est une exposition chorale, qui suit le regard de ces quatre figures, dont les existences, mises bout à bout, couvrent un siècle entier d’Histoire et où s’entremêlent des évènements, des lieux, des destructions, des émancipations, des transformations politiques et des expérimentations intimes. Mêlant œuvres et archives, images et textes, présentations monographiques et arrangements collectifs, Four Sisters entrecroise les fils de ces récits de vie, à la manière d’un tissage. Ce tissage s’étend jusque dans le présent, à travers la participation ponctuée d’artistes d’une plus jeune génération. A l’intérieur de Four Sisters, dans les détails et les plis, les souvenirs se mêlant à la fiction, il y a des gestes, des temps et des fragments dont les échos résonnent et composent de nouveaux motifs, à l’instant d’une mémoire qui ne peut se former que dans le partage. 

Ce projet d’exposition est réalisé en partenariat avec Bozar, Musée de la Photographie de Charleroi, Fondation Chantal Akerman, Polish Institute Brussels, Galerie Loeve&Co, Jewish Historical Institute, Dvir Gallery, Marian Goodman Gallery.  

Le Musée Juif de Belgique vous propose de rencontrer Jo Struyven, le photographe de l’exposition « 236-Land(es)capes fron the 20th convoy » à travers une visite guidée singulière !

L’exposition « 236-Land(es)capes from the 20th convoy » propose un regard artistique sur un épisode exceptionnel de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Le 19 avril 1943, le 20e convoi quittait le camp de transit de Malines pour déporter 1 631 Juifs vers Auschwitz. Grâce à des actions de résistance menées à la fois depuis l’intérieur et l’extérieur des wagons, 236 de ces déportés parvenaient à sauter du train qui les destinait à l’extermination.

Revenant sur cet acte de rébellion unique dans l’Europe occidentale sous administration nazie, le photographe Jo Struyven (°Sint-Truiden, 1961) nous donne à voir les paysages qui ont servi de cadre à cette histoire méconnue. Dressant un « mémorial » contemporain, ces photographies sont une réponse à l’indifférence qui caractérise aujourd’hui ces paysages dépouillés, où n’apparaît nulle présence humaine, et qui furent pourtant chargés d’(in)humanité.

Placées en dialogue avec ces photographies, deux peintures de Luc Tuymans (°Mortsel, 1958) évoquent la destruction des Juifs et des Roms d’Europe. De manière réitérée, l’œuvre de Tuymans explore la relation qu’entretiennent les individus avec l’Histoire et les confronte à leur capacité à l’ignorer. La persécution durant la Seconde Guerre mondiale s’érige, à partir de la fin des années 1970, en thématique de sa peinture.

« Écrire un poème après Auschwitz est barbare ». Tel est le constat qu’émettait, en 1949, le philosophe allemand Theodor W. Adorno. À travers deux perspectives issues des arts visuels, c’est cette question de l’(im)possibilité de l’art après la Shoah que pose cette exposition.

Organisée en partenariat avec la Fondation Auschwitz, cette exposition sera accompagnée d’un ouvrage-catalogue (sortie de presse le 19 avril 2023), ainsi que d’un espace pédagogique qui présentera les témoignages d’évadés du 20e convoi de déportation.

Information pratique :

Visite guidée en FR/NL

à partir de 15h

prix de la visite guidée gratuite

Exposition payante : 10 euros

A travers des récits personnels, qu’ils peuvent présenter eux-mêmes, les élèves se familiarisent avec l’histoire du 20e convoi vers Auschwitz et la résistance qui s’est élevée contre lui. Cette activité est suivie d’un atelier qui aborde le thème du racisme et de la résistance et donne aux élèves des outils pour déterminer leur propre position éthique face à des situations racistes (et violentes) et prendre conscience de leur propre pouvoir d’action.